Regards croisés

Notre responsabilité sociétale s’inscrit au cœur de notre modèle de croissance et de notre stratégie d’entreprise. Nous nous sommes engagés en faveur d’une plus grande transparence et pertinence de nos actions envers nos parties prenantes.
« Malgré la pandémie du COVID-19 qui sévit encore dans le monde et sur le continent africain, les équipes d’Oragroup poursuivent leurs efforts en termes de performances dans les pays où le groupe est présent. Notre organisation accompagne un retour de la croissance et poursuit le développement de nos activités. »
Vincent LE GUENNOU
Président du Conseil d’Administration du Groupe Orabank
« Orabank a une vision stratégique de son développement et de sa stabilité financière, à moyen et long-terme. Notre croissance ne saurait pas se baser sur une vision de gain à court terme qui fragiliserait notre avenir commun et notre responsabilité envers notre société et notre environnement. »
Ferdinand NGON KEMOUM
Administrateur / Directeur général du Groupe Orabank

Mot du Président

Nos valeurs et notre engagement au service de la croissance
Les perturbations de l’activité économique provoquées par la crise du COVID-19 et les mesures de confinement qui s’en sont suivies en 2020 ont diminué en 2021. Toutefois, la reprise de l’économie mondiale est restée inégale. Le climat d’incertitude et le rebond de l’industrie manufacturière se sont traduits par une hausse des prix des métaux et de l’énergie. La production manufacturière et le commerce ont désormais retrouvé leur niveau d’avant la pandémie. Ce n’est toutefois pas encore le cas pour le secteur des services. La croissance de l’économie mondiale est estimée à 5,5% selon un rapport de la Banque Mondiale publié en janvier 2022. Cela représente un rebond par rapport à 2020, soutenu en grande partie par quelques grandes économies. La production s’est contractée de 3,7% en 2020, en Afrique subsaharienne. La croissance de cette zone, d’après les dernières tendances de la Banque Mondiale est estimée à 3,5% en 2021. Elle devrait atteindre 3,6% en 2022. Nous devons assurer notre résilience dans un contexte toujours plus volatile et difficile. L’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022 et les perturbations qui en ont découlé ont rajouté des éléments d’incertitude supplémentaires.
Nos équipes poursuivent leurs efforts et participent au retour de la croissance dans les pays où le groupe est présent. Je tiens à remercier tous les employés du groupe Orabank à travers tous nos pays de présence pour leur dévouement et leur engagement envers nos clients et partenaires. Je reste très confiant dans notre capacité à continuer à créer de la valeur pour toutes les parties prenantes. Le Groupe affiche d’ailleurs des performances remarquables pour l’année 2021. Cela confirme l’élan positif dans lequel nous nous inscrivons depuis plusieurs années.

Le Groupe Orabank clôture l’exercice 2021, avec un total bilan atteignant 4 058 milliards FCFA, en hausse de 25% par rapport au 31 décembre 2020. Les dépôts de la clientèle de l’ensemble du réseau Orabank s’élèvent à 2 583 milliards FCFA et les créances à la clientèle à 1 946 milliards FCFA, soit des hausses respectives de 22 % et 23 %. Au total, le Groupe affiche un produit net bancaire de 187 milliards FCFA et un résultat net consolidé à 19 milliards FCFA. Le produit net bancaire a connu une hausse de 20,6% grâce à une très bonne performance en termes de marge nette d’intérêts et à une préservation du niveau des commissions en dépit de la crise sanitaire. Ces chiffres ont consacré l’efficience opérationnelle de notre Groupe, présent dans 12 pays et comptant plus de 2 200 collaborateurs répartis dans 166 agences et points de vente.

Notre vision stratégique
À long terme, le potentiel de croissance de nos marchés demeure élevé. Les politiques économiques publiques devront trouver des modalités de financement de la croissance qui conservent un niveau d’endettement soutenable. Une plus forte mobilisation de l’épargne domestique, des capitaux investis localement, et le développement du commerce intra-africain semblent être des pistes crédibles. Notre objectif de maintien de niveaux élevés de service à notre clientèle reste prioritaire. Nous continuons d’étudier les possibilités d’entrée sur des marchés soigneusement choisis présentant de bonnes perspectives de croissance.
Malgré un contexte difficile, nos équipes poursuivent leurs efforts pour atteindre un résultat satisfaisant pour nos actionnaires dans la stricte discipline des coûts et une gestion rigoureuse des risques. Le Conseil d’administration remercie ses membres pour leur orientation et soutien, et tous les employés pour les efforts dont ils font preuve tous ensemble afin de mener à bien ces grandes avancées qui permettent de développer de manière durable notre Groupe bancaire résolument tourné vers l’avenir.
Perspectives 2022
Selon la Banque Mondiale, la croissance mondiale devrait ralentir en 2022 et 2023 pour s’établir respectivement à 4,1% et 3,2% contre 5,5% en 2021. Cette baisse est due à l’essoufflement du rattrapage de la demande et du retrait des mesures de soutien budgétaire et monétaire à travers le monde. Le conflit entre la Russie et l’Ukraine est un coup dur supplémentaire avec un ralentissement de la croissance plus prononcé et des hausses des prix qui s’observent déjà sur la plupart des économies. L’année 2022 sera donc une nouvelle année de défis compte tenu de ces incertitudes et des crises politiques au Mali et au Burkina Faso.
En dépit de ces incertitudes, nos objectifs stratégiques pour 2022 restent d’actualité et toute l’équipe reste mobilisée pour l’exécution des différents projets prévus pour cette année. En effet, nous avons prévu une nette amélioration de la rentabilité des fonds propres et de l’actif du groupe respectivement à 18% et 1% pour 2022, un niveau des dépôts clientèle devant passer la barre des 3 000 milliards FCFA au 31 décembre 2022 avec un coût moyen des ressources en dessous des 3%. Le financement des économies de nos pays de présence devrait se poursuivre après les bonnes performances réalisées sur la croissance du portefeuille de crédits et de titres. Pour rappel, les six principaux axes de notre nouveau plan stratégique 2021 – 2025, avec pour vision de bâtir un groupe bancaire de premier plan qui participe au financement du développement durable d’une Afrique émergente, sont résumés ci-dessous :
  • Axe 1 : Renforcer l’orientation client pour une croissance des revenus plus durable et de qualité
  • Axe 2 : Maîtriser la gestion de nos risques et la qualité de nos portefeuilles
  • Axe 3 : Accélérer le déploiement de l’offre et de la transformation digitales
  • Axe 4 : Renforcer la coordination groupe, l’efficience et la rentabilité
  • Axe 5 : Développer et fidéliser le capital humain
  • Axe 6 : Renforcer la solidité financière 
Nous continuons à mobiliser l’ensemble de nos collaborateurs autour de ces objectifs tout en saluant leur créativité, leur sens de l’éthique, leur engagement à servir nos clients et leur résilience au cours de cette période si particulière. Pour l’année 2022 et malgré ce contexte difficile lié à la pandémie de la COVID-19 et aux évènements en Ukraine, notre organisation compte sur sa résilience et sa flexibilité pour soutenir la croissance dans nos pays de présence et à poursuivre le développement de nos activités.

Mot du Directeur général

Ferdinand NGON KEMOUM est le Directeur Général d’Orabank SA, holding du groupe bancaire Orabank, présent dans douze pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Il a été auparavant Directeur Général et associé d’Emerging Capital Partners (États-Unis), le premier fonds d’investissement à avoir levé et investi plus de 3 milliards de dollars en Afrique. Il a également été président et Directeur Général de FINADEV Africa Holding, un groupe de microfinance. Au cours de sa carrière, Ferdinand NGON KEMOUM a occupé des postes de direction dans plusieurs banques (Amity Bank Cameroon, LOITA Capital Partners International, Banque Continentale Africaine Rwanda). Il a également occupé le poste de Directeur Général du Framlington Asset Management Central Africa growth Fund, un fonds d’investissement dédié à la CEMAC (Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale). Originaire du Cameroun, Ferdinand NGON KEMOUM est titulaire d’une maîtrise en économie (Université de Lille 1) et d’un diplôme d’études supérieures en gestion des institutions financières et bancaires de l’Université Paris IX – Dauphine. Il a également suivi une formation à l’Institut Technique de Banque de Paris et à l’Institut d’Administration des Banquiers de la Nouvelle-Orléans (USA).
Véritable citoyen du monde, Ferdinand NGON KEMOUM parle le français, l’anglais et plusieurs langues camerounaises et africaines. Il se définit comme un homme du présent, avec une appétence pour soutenir une vision prospective et positive, de long-terme.
1. Comment se matérialise l’engagement sociétal d’Orabank au quotidien dans votre métier bancaire ?
En Afrique et dans nos pays d’opération, la pauvreté est le risque systémique ultime. Les années qui s’écoulent nous renforcent dans cette conviction. Nos efforts en matière de protection de l’environnement sont entravés par une situation d’extrême pauvreté de certaines populations. Chacune de nos actions doit permettre de faire reculer ce fléau, afin de participer au développement du continent africain. Par conséquent, la stratégie RSE du Groupe Orabank s’appuie sur cette approche sociétale. Nous avons placé un objectif prioritaire de soutien économique aux PME. Celles-ci représentent d’ailleurs 90% des entreprises, selon la Banque Mondiale et autres bailleurs de fonds multilatéraux. Le dynamisme de ces PME est remarquable en matière de création d’emplois. L’employabilité des jeunes représente aussi un vrai défi sur le continent africain et sur nos marchés. La pyramide des âges de notre continent montre une importante classe d’âge jeune qui devra entrer sur le marché du travail, dans la prochaine décennie. Le vrai défi dans nos pays de présence est de leur offrir des emplois en dehors de l’économie informelle. Nous avons compris que les emplois informels, servent d’amortisseur social, mais si on n’y prend garde, peuvent constituer une vraie menace pour l’environnement et les droits humains. Je pense par exemple à l’utilisation d’enfants mineurs comme petits vendeurs à la sauvette. Ces emplois se généralisent sans prendre en considération les enjeux du développement durable. Ainsi ces petits métiers urbains ont un effet néfaste sur l’utilisation des emballages plastique peu recyclables, par exemple. Il est essentiel de mettre en place une stratégie pour mieux intégrer le secteur informel, ce que nous définissons comme « mieux formaliser l’informel ». Il s’agit ensuite d’orienter les capitaux vers les PME. C’est dans ce cadre que le Groupe Orabank concrétise son engagement au quotidien.
2. La finance responsable se déploie et les acteurs financiers mettent en avant des critères ESG. Dans ce contexte, Orabank est-il un pionnier ?
En considérant l’historique des actions sociétales d’Orabank et l’intégration des enjeux ESG dans les processus du Groupe, nous pouvons dire qu’Orabank occupe une position de pionnier que nous entendons maintenir. Le Groupe a effectivement été parmi les premières banques commerciales à aborder ces problématiques liées à la finance durable, dans un contexte parfois difficile de manque de compréhension des thématiques par les marchés. Aussi, depuis 2011, avec la mise en place de l’outil SYMRES (Système de Management des Risques Environnementaux et Sociaux), une réponse a été apportée à la suite d’une pression amicale de nos investisseurs. Ceux-ci étaient et sont encore en quête d’une meilleure prévention des risques environnementaux. Sur le terrain, cette approche de finance durable est soutenue par les équipes d’Orabank en charge de nos clientèles. Ces collaborateurs doivent faire preuve de beaucoup de pédagogie en raison d’un manque de culture RSE. Orabank a une vision stratégique de son développement et de sa stabilité financière à moyen et long-terme. Notre développement ne saurait se baser sur une vision de gain à court terme qui fragiliserait notre avenir commun. Nous espérons que le système financier africain s’organise autour de critères ESG stricts qui permettront aux entreprises de se développer sur des bases solides et durables. Comme nous avons une infrastructure et un dispositif institutionnel qui nous préparent à bien accueillir les fonds d’impact, nous avons engagé des discussions avec ceux-ci pour mieux réorienter nos activités vers des actions à impact mesurable. L’objectif est de mieux prendre en compte les thématiques spécifiques et prioritaires comme le financement de l’agriculture et des énergies renouvelables et les inscrire, de manière pérenne, au cœur du métier bancaire. En effet, les problématiques rurales et périurbaines sont directement associées à la pauvreté et aux populations éloignées du système bancaire. Nous devons donc favoriser l’inclusion financière avec une offre de produits qui répondent aux attentes de ces clientèles. Sur un fond d’urbanisation accélérée sur le continent, ces enjeux d’inclusion financière sont vitaux pour le développement de l’Afrique.
3. Nous entrons dans une période chaotique sur le plan mondial, comment voyez-vous la résilience du Groupe Orabank dans ce contexte ?
Le mot résilience a pris beaucoup d’importance depuis la crise sanitaire. La nôtre se fonde sur 3 aspects : la résilience des marchés, notre capacité continuelle à nous adapter et la bancarisation par la digitalisation. Durant ces moments d’incertitude, et après une première période de recul, nous pouvons dire que nos marchés ont fait preuve d’une certaine résilience. Cela a été pour nous une heureuse surprise. Ils se sont maintenus sans s’effondrer. Cela tend à démontrer que nos marchés ont des ressources pour rebondir. L’étude du secteur informel nous confirme l’opportunité sous-jacente de ce secteur, et l’existence de poches de croissance et de résilience encore cachées.
Ensuite, Orabank a démontré une capacité à s’adapter et à développer de nouvelles modalités d’intervention qui se sont traduites par de très bon états financiers en 2021. Sur le plan humain, le Groupe a relevé de nombreux défis liés à une réorganisation du travail. Ceci nous amène naturellement à réfléchir à de nouvelles modalités. Le télétravail s’est inscrit dans la normalité, avec l’usage d’outils numériques permettant la continuité de nos services. Nous avons été capables de proposer de nouvelles solutions financières, organisationnelles et technologiques très pertinentes, en nous appuyant sur la digitalisation qui a permis de réduire la distanciation sociale. Orabank poursuit son développement de banque digitale au service de la bancarisation des personnes non-bancarisés. La résilience par l’inclusion financière a été au rendez-vous pour Orabank. La pandémie n’a pas changé la vision à long terme du modèle d’Orabank car le Groupe était déjà engagé dans la digitalisation. Néanmoins, la crise sanitaire a poussé Orabank à aller plus vite et de manière plus volontariste. La digitalisation impose le changement malgré les hésitations et les objections théoriques. Grâce à la mobilité bancaire, Orabank offre des services de bancarisation et d’inclusion financière. Il est à souligner que le cadre législatif et réglementaire accompagne ces évolutions et l’alignement entre les acteurs de terrain et les régulateurs est un fait établi.
4. Quelles sont les compétences du Groupe pour renforcer l’inclusion financière ? Quelles alliances à mettre en place pour vous renforcer ?
De par son organisation traditionnelle, la banque ne dispose pas des systèmes et des technologies qui permettent de traiter les toute petites transactions en volume de manière profitable. Par exemple, le coût du traitement de certaines opérations bancaires de base en agence est 30 fois supérieur à un traitement opéré de manière digitale. La digitalisation s’adresse à des populations numériquement importantes tout en permettant de traiter de petites transactions. La digitalisation permet donc d’offrir des services aux revenus les plus petits dans la sphère financière. Oragroup s’est imposé depuis des années comme un soutien de taille aux PME et PMI africaines. Aujourd’hui, le groupe poursuit son engagement qui consiste à se concentrer sur des segments de population jusque-là délaissés. Pour gagner du temps, Orabank accélère sa démarche et s’associe à un opérateur spécialiste de ces clientèles. En 2021, Oragroup et Axian poursuivent leur une alliance pour renforcer l’inclusion financière. Les groupes panafricains Oragroup – présent dans 12 pays de l’Afrique de l’Ouest et Centrale – et Axian – présent dans 6 pays de l’océan Indien et du continent africain, entendent tirer parti de la révolution numérique pour offrir des services financiers novateurs (monnaie électronique, services financiers sur mobiles, nano-épargne en ligne, etc.) aux populations les plus modestes du continent. Oragroup s’engage à signer de nouveaux partenariats qui permettent de renforcer l’inclusion bancaire. Par exemple, en 2021, Orabank Côte d’Ivoire et Wave Côte d’Ivoire ont conclu un partenariat pour établir les termes et conditions de la distribution de la monnaie électronique émise par Orabank à travers la fourniture des Services Wave à la clientèle. Orabank cherche donc à s’appuyer sur ce savoir-faire pour pouvoir apporter des services à une frange de la clientèle à revenus modestes. Grâce à ces rapprochements, les succursales et filiales d’Oragroup se joindront à différents opérateurs de téléphonie mobile, dans l’objectif d’offrir aux usagers ciblés des services financiers numériques de qualité. En 2021, l’opérateur de téléphonie mobile Moov Africa en collaboration avec Orabank Tchad a lancé un service qui donne la possibilité aux clients d’Orabank, d’acheter à crédit des smartphones, parmi une large gamme d’appareils proposés par Moov Africa.
5. Face à l’urgence climatique, quelle est votre vision du positionnement du Groupe Orabank ?
Le Groupe voit une opportunité pour Orabank de prendre le leadership du financement de l’urgence climatique. Il entend garder l’avance prise sur la question climatique pour rester pionnier dans ce domaine. Nous sommes déjà un acteur important pour les financements structurés pour la croissance verte et le financement des énergies renouvelables en faveur du solaire. Nous avons déployé avec succès les lignes de crédit mises à disposition par des bailleurs de fonds internationaux mais nous souhaitons être plus proactifs en développant des produits pour la promotion de ces technologies sur nos marchés. Des discussions sont en cours pour conclure des accords avec des industriels majeurs dans le but d’augmenter la capacité photovoltaïque dans nos pays et pour contribuer activement aux réponses face à cette urgence climatique.
Au-delà des sollicitations des bailleurs de fonds ou des organisations internationales, nos pays sont prêts à s’engager dans la bataille contre le changement climatique car ils sont durement frappés par les événements climatiques extrêmes provoquant un exode rural à cause du recul des points d’eau et des pâturages. La banque doit exercer sa responsabilité et saisir l’opportunité d’apporter des solutions pour ralentir le changement climatique et contribuer financer les actions d’adaptation au changement climatique. Une des contraintes majeures de nos pays est la production et distribution d’électricité. Des solutions de réseaux non connectés (off-grid) pourraient solutionner le problème de la distribution d’électricité par des canaux qui coutent très chers à déployer. Le solaire permettrait de déployer des solutions autonomes de production énergétique et de manière très rapide. Nos pays disposent aussi de forêts primaires pouvant représenter de vrais « trappes » à carbone. Toutes ces pistes doivent être transformées en plan d’actions concrètes. L’Afrique présente des défis et aussi d’énormes opportunités. Le Groupe Orabank mobilise toutes ses capacités humaines, organisationnelles, matérielles et financières pour libérer les énergies positives dans le cadre de ce combat contre le réchauffement climatique. L’objectif est aussi de réduire l’empreinte carbone du Groupe et la pose de panneaux solaires sur nos agences est déjà en cours. Le Groupe Orabank s’engage également à réduire ses émissions propres liées à son fonctionnement et à ses activités directes, en développant sa stratégie bas carbone.
6. Quelles sont les perspectives pour 2022 ?
Les perspectives restent bonnes pour l’ensemble de nos pays de présence malgré le contexte économique volatile et le risque terroriste qui pèse sur certains pays de la zone UEMOA. Le groupe vise un coefficient d’exploitation en dessous de 60% en 2022 et ce niveau sera soutenu par la croissance prévue de nos activités dans la stricte discipline des coûts conformément à notre nouveau plan stratégique 2021-2025. Nous continuerons à mettre l’accent sur la qualité du portefeuille, en particulier le recouvrement, la surveillance améliorée du portefeuille, l’optimisation de l’actif net pondéré pour minimiser les besoins en fonds propres. La constitution et l’allocation optimale des fonds propres nécessaires pour soutenir la croissance et la rentabilité des activités du Groupe reste un sujet prioritaire. Les renforcements des fonds propres sont donc prévus à travers des opérations de dettes subordonnées pour la Holding et les filiales et l’émission des actions de préférences pour la Holding. Il est important de mentionner que la signature de l’accord sur la zone de libre-échange continentale (ZLECAF) peut être la source d’un vrai rebond économique dans nos marchés car il va permettre de construire et développer des chaînes de valeur locales plus équitables et plus écologiques. Nous y voyons les racines d’une croissance durable pour les filiales du groupe Orabank qui sont déjà très actives dans le financement du commerce intra-africain.